
Un mois de décembre étonnant au terme d’une année 2020 tout aussi surprenante. L’immobilier de Montréal et de Québec a de nouveau fracassé certains records au mois dernier, un niveau d’effervescence qui devrait logiquement se calmer en 2021, même si les variables en jeu peuvent être aussi imprévisibles que nombreuses.
Dans la grande région montréalaise, indiquent les données publiées mardi par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le nombre de transactions en décembre 2020 a bondi de 32 % par rapport à décembre 2019, pour un prix médian atteignant 430 000 $ (+21 %) dans la catégorie des unifamiliales et 325 000 $ dans celle des copropriétés (+14 %).
Du côté de Québec, les ventes ont grimpé de 44 % en décembre. Dans la catégorie des maisons unifamiliales, qui représente la majeure partie du marché, le prix médian de ces transactions est passé à 283 000 $ (+11 %) tandis que les copropriétés se sont repliées à 190 000 $ (-3 %).
Si l’on tient compte de l’ensemble des ventes de l’année, le marché montréalais a vu une hausse des transactions de 8 %, avec un prix médian en hausse de 18 % dans les résidences unifamiliales et de 14 % dans les copropriétés. À Québec, les transactions ont bondi de 28 %, avec des augmentations de prix de 4 % et 1 % respectivement, bien en deçà de la croissance des prix observée pour l’ensemble du Québec.
Marché « très déséquilibré »
Pour 2020, « clairement, c’est l’activité qui ressort le plus, puisqu’on a quand même une hausse de l’activité très significative par rapport à 2019, qui était déjà une année record », a dit en entrevue Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché à l’APCIQ. À l’heure actuelle, le marché est « très déséquilibré », ce qui « entraîne une pression à la faveur des vendeurs, donc à la hausse sur les prix ». Autrement dit, « il n’y a pas suffisamment de propriétés par rapport à la demande ».
Le nombre de ventes dans l’ensemble du Québec a bondi de 17 % au cours de l’année, « dans un contexte perturbé et d’incertitude », a ajouté M. Brant. Le soutien rapide des ordres de gouvernements a contribué à une sorte d’« effet de richesse qui était inattendu, et permis aux ménages de garder confiance ». Sans compter la faiblesse des taux d’intérêt, qui ont, comme ce fut le cas dans le passé, continué à stimuler le marché. Pour 2021, l’APCIQ a prédit à la mi-décembre qu’on pourrait assister à une baisse de 11 % du nombre de transactions pour l’ensemble du Québec.
Dans la mesure où le vaccin tarde à se déployer et où le gouvernement s’apprête visiblement à annoncer un resserrement des mesures sanitaires pour briser la vague de propagation du virus, l’horizon 2021 est passablement embrouillé. « Il est difficile de prédire le marché en ce moment », a dit M. Brant. Une hausse de prix est assurément à prévoir, cependant. « Forcément, car le marché est extrêmement serré. Il faudrait vraiment qu’il y ait une forte baisse des transactions et un bon retour de propriétés sur le marché pour que les conditions de marché reviennent à la faveur des acheteurs, ou au niveau d’équilibre, pour qu’il y ait un impact négatif sur les prix. »
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a déjà indiqué que ce déséquilibre entre l’offre et la demande se traduit par des signes de surchauffe, tant à Québec qu’à Montréal. Dans la métropole, plus particulièrement, on a pu apercevoir « une hausse des prix supérieure à ce qui pourrait être justifié par les facteurs fondamentaux au troisième trimestre », a écrit l’organisme fédéral dans un rapport publié il y a trois semaines.
Source: ledevoir.com


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